Il est 19 h 45 ce jeudi soir quand les premiers amateurs de rock se pressent dans le hall du Botanique à Bruxelles. L’édition 2015 de la Nuit du Soir propose une programmation 100% belge, comme d’habitude, avec six coups de cœur des critiques musicales du Soir: Mustii, Les Panties, les Alpha Whale, Gonzo, Isolde et les Bens et pour finir en beauté, le chanteur Nicola Testa.
La nuit s’annonce très électrique. Mustii, le chanteur du groupe bruxellois Seek the Duke, se lance en solo. Et sur scène, c’est une réussite. Il entre en scène tout de noir vêtu, débardeur sexy, baskets blanches aux pieds. Petit mais charismatique, il envoûte en quelques secondes la salle de la Rotonde. Au bout de trois titres, le public est séduit par ce jeune blond de 24 ans. La salle de 150 personnes est remplie. Heureusement, les plus malins arrivent encore à se faufiler entre les marches.
«Je ne connais aucun groupe ce soir», balance une jeune femme à sa copine. «C’est pas grave on va découvrir», lui répond cette dernière. Mustii n’arrête pas de jouer du regard avec le public et d’interpeller filles et garçons avec ses mains. Pour son dernier morceau, il ose une expérimentation et demande à la foule de ne pas le juger.
«Nous allons expérimenter une réalité virtuelle.» Deux jeunes montent sur scène pour lui installer un casque sur le front. Cette technologie va filmer en 3D la salle et les spectateurs pendant que son complice, caché au milieu du public depuis le début, filme la scène. La vidéo finale permettra à ceux qui n’étaient pas présents de revivre tout le concert.
Après cette démonstration troublante, Les Panties envahissent l’Orangerie. Le style est planant. On ose comparer la Bruxelloise Sophie Frison à Christine and the Queens dans son attitude. Seulement ça, car les sonorités sont plus mystiques et la voix plus puissante. La salle, qui a une capacité bien plus importante que l’Orangerie, est aussi pleine à craquer.
«On pensait pouvoir rentrer mais c’est impossible», se plaint une rockeuse chevronnée. «De toute façon, je suis venue pour Gonzo avec Saule», ajoute-t-elle. Patience, il arrive.
En attendant, Les Panties (dont le nom est honoré par la tenue de la chanteuse) se lâchent et font monter la température dans une Orangerie qui transpire déjà alors que la soirée ne fait que commencer.
Devant les Ostendais Alpha Whale, il y a encore de la place. Ça se trémousse à peine. Seul un homme à la longue chevelure bat l’air avec sa tignasse. Les Alpha Whales semblent absents.
Enorme contraste avec Gonzo, la «récréation anglophone» de Baptiste Lalieu, alias Saule. Le groupe ne cache pas ses influences et cite les Américains de Weezer. Les quatre compères ont décidé de ne pas se prendre la tête. L’ambiance est déjantée. A l’arrivée du violoniste sur scène, Baptiste réclame «la plus grande chenille du Soir dont on parlera pendant des décennies». Même si tout le monde rigole, ils ne sont que vingt, tout au plus, à jouer le jeu.
Autre salle, autre ambiance. La belle batteuse Isolde, révélée dans le groupe de Daan, charme le public avec son accent flamand quand elle reprend «je ne veux pas travailler» des Pink Martini. En haut, sur le balcon face à la scène, Daan observe. Les derniers hommes qui n’étaient pas conquis ont craqué pour son titre hommage aux Diables Rouges, «Samba des diables».
Nicola Testa clôture la Nuit du Soir en beauté. Tête d’affiche de ce jeudi, ce dernier a profité de la soirée pour annoncer son concert à l’Ancienne Belgique le 19 mars prochain.
FLAVIE GAUTHIER
lesoir
17 septembre 2015 à 22 h 27 min
Nuit du Soir : Mustii et Les Panties ouvrent la soirée en mode rock’n’roll
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StephaneLedune
17 septembre 2015 à 23 h 56 min
Nice ! 🙂 @sofrison
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