Avant Liège mardi et Charleroi mercredi, Francis Cabrel a ouvert lundi au Cirque royal sa série de concerts belges. Il sera de retour à Forest les 4 et 5 mars 2016.
Tout au long de son concert d’un peu plus de deux heures, Francis n’a rien laissé transparaître. A aucun moment il n’a fait allusion aux événements sanglants de vendredi soir. Comme s’il s’agissait pour lui d’un concert comme un autre. Pour le public, il en fut autrement dès l’ouverture des portes. La fouille systématique des spectateurs a engendré deux immenses files sur le trottoir de la rue de l’Enseignement. Mais plus qu’énervé, le public parut rassuré par la prise de telles mesures de sécurité et par la présence de la police.
Annie Valentini,la directrice des lieux, n’a pas perdu son sourire, même si elle n’a pu que constater que personne, ce lundi, n’a veillé à se manifester au bureau des réservations pour les concerts à venir : un fait exceptionnel pour le Botanique. Le téléphone n’a pas arrêté de sonner par contre pour s’informer: le concert de Francis Cabrel avait-il bien lieu? Etait-il possible de se faire rembourser? Certains ont décidé de renoncer à faire le déplacement pour ce concert depuis longtemps complet mais ils furent peu nombreux à voir la salle bien garnie.
Et puis, après un bref set de son beau-fils Esthen, Francis arrive tranquillement sur scène, d’abord accompagné de son seul pianiste/accordéoniste pour “La voix du crooner”, puis de son groupe où l’on reconnaît les fidèles Fred Koella à la guitare, Denis Benarrosh à la batterie et notre Nicolas Fizsman national à la basse.
Trois jolies choristes les rejoignent pour “Mandela, pendant ce temps”. Et c’est parti pour deux heures majoritairement calmes sans histoires sinon celles, toujours très belles et fines, de ses chansons, anciennes comme récentes. “C’est écrit” connaît un joli nouveau traitement “chaloupé” comme le dit l’intéressé comme d’habitude guère bavard. Le public a l’occasion de donner de la voix sur “Petite Marie” et “Je t’aimais, je t’aime, je t’aimerai” mais la chaleur ambiante rend malgré tout l’ambiance un peu léthargique. Il faut attendre “La corrida”, dans un nouvel arrangement très séduisant, pour qu’on se réveille un peu. Le parterre est debout pour “Sarbacane” joliment enlevé.
Pour les rappels, on a pu compter sur les indéboulonnables “Je l’aime à mourir” et “La dame de Haute-Savoie” qui firent très plaisir à une audience qui, finalement, a vieilli avec Francis. Les jeunes sont très minoritaires à un concert qui a pour lui d’offrir calme et beauté et qui se demande tout de même: “Est-ce que ce monde est sérieux?”.
THIERRY COLJON
PHOTO DOMINIQUE DUCHESNES.
Francis Cabrel sera ce mardi au Forum de Liège et ce mercredi au PBA de Charleroi (tout est complet!) et à Forest National les 4 et 5 mars 2016.
Le coffret « La Collection 1977-1989 » sortira le 20 novembre chez Sony Music. Il contient les grands succès de Francis Cabrel : ses 7 premiers albums studio dans leurs versions récemment remasterisées, un livret de 80 pages avec tous les textes des chansons et les reproductions de l’intégralité des pochettes 45 tours de la période.
burger
19 novembre 2015 à 13 h 10 min
pas d’accord avec ce texte qui précède ! J’y étais lundi, même pas embrouillé le service à l’accueil, files certes mais comme pour arriver à n’importe quel concert. Quant au spectacle alors là pas d’accord c’était du vrai Cabrel, pareil à lui-même, pas besoin de refaire les évènements tragiques c’était dans ses textes déjà les migrants etc… c’est en tout cas mon ressenti.