Les générations passent, mais les histoires restent les mêmes… Peter Hook, bassiste originel de New Order, a décidé de traîner ses anciens camarades en justice.
En 2011, Bernard Sumner décidait de réactiver New Order, mais sans appeler son meilleur ennemi Peter “Hooky” Hook. Quelques concerts ici et là et cet automne, un nouvel (et excellent) album, Music Complete, venait entériner cette décision. Hooky l’a toujours dit bien haut et bien fort, il n’est pas d’accord: New Order sans sa basse n’est pas New Order. Il vient aujourd’hui d’officialiser ces dires en assignant Sumner, Stephen Morris et Gillian Gilbert en justice.
Il accuse ses ex-camarades d’avoir pillé les revenus de New Order quand ils ont créé une société en 2011 pour s’occuper des finances du groupe, sans l’inclure dans cette société. Selon ses calculs, il aurait perdu 3 à 5 millions de dollars dans l’histoire. L’avocat de Peter Hook emploie les mots de « clandestine, préméditée et délibérée » pour qualifier l’attitude du trio.
Dans l’autre camp, on dit que Hooky n’a pas à se plaindre, vu qu’il touche encore 1,25% des revenus actuels du groupe. Sauf que selon lui, il en mérite 12,5%. Selon les avocats du trio, Peter Hook veut soit nuire au succès de New Order, soit rejoindre le groupe. Mais cet argument a été balayé par un juge londonien qui a ainsi autorisé le bassiste à faire valoir ses droits en justice.
C’est la dernière histoire de “Rock’n’roll vs. big money vs. justice” en date. New Order a été fondé en 1980 sur les cendres du cadavre du chanteur Ian Curtis, avec qui Sumner, Hook et Morris avaient créé Joy Division. Le groupe s’est alors petit à petit éloigné de ses influences cold wave pour une pop électronique hautement influente sur la production de ces quinze dernières années. En octobre dernier, il mettait fin à dix ans de silence discographique avec Music Complete, premier disque sans l’emblématique basse de Hook et néanmoins excellent, à l’image du concert donné à l’AB le 6 novembre dernier.
DZ