La deuxième édition du festival psychédélique Stellar Swamp a lieu ces 19 et 20 février à Bruxelles.
En février 2006, la ville de Bâle fêtait son enfant terrible, Albert Hofmann, chimiste de formation plus connu pour ses recherches sur l’ergot de seigle qui lui ont permis de synthétiser en 1938 le diéthylamide LSD-25. Et l’histoire de la musique populaire s’en trouva, à jamais, bouleversée…
Ce LSD Symposium de 2006 accueillait chercheurs, penseurs, anthropologues, artistes et musiciens pour une série de conférences, colloques, projection de films et autres concerts. C’est à partir de cet événement, semble-t-il, qu’ont poussé (comme des champignons, oui…) les festival psychédéliques qui essaiment aujourd’hui un peu partout dans le monde. On pense aux Psych Fest (aujourd’hui appelés Levitation) d’Austin, de Paris, d’Angers, de Liverpool, de Vancouver et d’ailleurs. C’est dans cette lignée que Valérian Meunier et son groupe Moaning Cities ont voulu installer le Stellar Swamp à Bruxelles.
“Aujourd’hui, le psychédélisme est devenu un genre en soi, qui va du rock garage à l’electro abstraite, avec un réseau international qui reste très souterrain. Il y a des petites poches partout dans le monde et on essaie de s’inscrire là-dedans”, nous explique Valérian autour d’un thé citron-lait. Pour démontrer le propos, il nous explique que son groupe Moaning Cities est le groupe de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui a le plus tourné à l’étranger en 2015. “On était vachement étonné en voyant les stats, mais c’est vrai qu’il y a pas mal de plans à l’étranger dans le genre psyché. On trouve ça via des potes, via les rencontres qu’on fait sur la route. Maintenant on a un booker qui est sur des réseaux internationaux”.
Moaning Cities, occupé en studio, ne jouera pas lors du deuxième Stellar Swamp ce week-end. Laquelle, après une première édition “qui a très bien marché”, reprendra ses quartiers en deux endroits de la capitale, l’Atelier 210 et le Magasin 4. Présentation de l’affiche.
VENDREDI 19 FEVRIER A L’ATELIER 210
> The Oscillation: “Des Londoniens qui existent depuis six ou sept ans. Ils font un album par an, quasiment. C’est à mi-chemin entre la cold wave à la Joy Divison et la musique trans, très dansante mais bien crade avec une voix shoegaze à la Jesus & Mary Chain.”
> Tomaga: “C’est un peu le laboratoire de The Oscillation, les deux groupes partagent les mêmes membres. C’est plus abstrait, plus expérimental et déstructuré”.
>The Scrap Dealers: “Des Liégeois qui viennent de sortir leur premier album sur JauneOrange. Rock’n’roll, tendance psyché. Assez académique, mais vraiment bien”.
> Helicon: “Des mecs de Glasgow qui sont là depuis quinze, vingt ans. Ils en ont un peu rien à foutre, en fait. Tous les ans, ils se retrouvent dans la campagne en Ecosse et enregistrent un disque qu’ils distribuent sur le net et aux concerts, sans jamais faire de promo. C’est un peu le groupe qui fait le lien entre les générations, sans jamais être à l’avant-plan. Ils sont vraiment cool. Leur dernier EP est distribué par Exag’ Records, qui est le label de notre ancien batteur”.
> Milo Gonzalez: “Un mec de Venice Beach que notre batteuse a rencontré lors de ses périples californiens. C’est un type autodidacte, dans son trip, qui improvise pas mal, très artiste, un peu dans sa planète. Entre du folk à la Syd Barrett, très aérien et des trucs purement instrumentaux”.
SAMEDI 20 FEVRIER AU MAGASIN 4
> Night Beats: “Du rythm’n’blues très rétro, mais tendance punk. Avec beaucoup de fuzz, de la reverb, une voix presqu’à la Elvis. ça réinvente un peu le style”.
> Wooden Indian Burial Ground: “Des mecs de Portland, qui est la Mecque du hipster. Rock’n’roll assez roots mais complètement déjanté. En live, ils sont totalement tarés. Je pense qu’on va les faire jouer en dernier, en fait. Ça risque d’être vraiment bien rock’n’roll. Ils sont aussi sur Exag’ Records“.
> Throw Down Bones: “Ce sont deux Italiens et un des mecs de Underground Youth. Scène hipster psyché de Londres. On se rapproche de Oscillation, côté british 80’s et proto electro. Kraut, en fait”.
> Sound Sweet Sound: “Pas mal influencés par la scène psyché texane. C’est un collectif de Toulouse, une autre antenne de cette nébuleuse psyché. Ils ont un light show assez cool en concert, ça devrait bien donner”.
> Azmari: “C’est un ensemble de huit musiciens funk ethio-jazz ou afro beat de Bruxelles, avec une énorme présence sur scène. La chanteuse est hyper possédée. J’adore”.
Festival Stellar Swamp, vendredi 19 février à l’Atelier 210 et samedie 20 février au Magasin 4. Tickets 1 j: 12 € (15 € le jour même), 2 j: 20 €. www.stellarswamp.be
clubplasma_
18 février 2016 à 18 h 56 min
RT @frontstage: Le @stellarswamp, c’est ce week-end à l’@atelier210 et au @Magasin4. Présentation > https://t.co/kDKs1apLPO @lesoir https:/…