Le nouveau printemps de Louise Attaque, de Dionysos et de Nicolas Michaux

BOURGES
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL

Pour ses quarante ans d’existence, le Printemps de Bourges a tenu à préserver l’équilibre entre les découvertes d’une nouvelle scène des musiques populaires et les artistes et groupes qui ont nourri son histoire. La présence, mercredi soir, des deux meilleurs groupes de rock hexagonaux, est plus que symbolique.

Louise Attaque a tenu à présenter dans le premier des grands festivals de l’année son nouveau répertoire, après dix ans d’absence sur les scènes. C’est sur le « Sunday Morning » du Velvet que Gaëtan, Arnaud et Robin, tous en chemise claire, s’avancent sur la scène du chapiteau W, bourré comme aux grands jours, les nouveaux batteur et claviériste, en tenue sombre, restant à l’arrière en hauteur.

De « Ton invitation » en ouverture aux « Nuits parisiennes » et « J’t’emmène au vent » au final, avant le rappel, Louise Attaque est conscient que ces chansons de 1997 ont marqué une bonne partie du public présent. Un public jeune, connaissant par cœur les paroles. Du coup, le concert se transforme en grand-messe populaire. Le plaisir est palpable de part et d’autre du chapiteau. Le son est plus puissant que jamais. Les titres plus récents ne font pas pâle figure et c’est surtout cette énergie retrouvée qu’on retiendra. Ce « best of » du groupe parisien ne baisse pas de régime tout au long d’un set dense et mené à un train d’enfer. Louise Attaque est paré pour les grands festivals et quelques petites salles comme l’AB dimanche. La magie est intacte, la renaissance réelle.

Une autre renaissance est celle de Dionysos et d’un Mathias Malzieu qui a écrit un disque et un livre (Journal d’un vampire en pyjama) racontant le calvaire qu’il a vécu durant un an et qui a abouti à une greffe de la moelle osseuse. Mathias a frôlé la mort mais il est bien là, fidèle au poste, dans la petite salle du Théâtre Jacques Cœur, un théâtre à l’italienne accueillant quelques centaines de personnes. Oui, Mathias va bien. Non, il n’a pas changé. Il ne tient pas en place et tous ses personnages sont de retour : Giant Jack, Miss Acacia, le Jedi, le Vampire de l’amour, et même Tom Cloudman, le plus mauvais cascadeur du monde. Comme il en avait l’habitude, Mathias plonge (au ralenti) dans le public qui le porte jusqu’au fond de la salle et le hisse jusqu’au balcon. L’artiste au grand cœur (rouge) est heureux et Dionysos le porte de bout en bout d’un concert qui rend heureux, fort et amoureux. Tout est comme avant, en mieux. Le secret de la vie retrouvée !

Avant Dionysos, Nicolas Michaux présentait son premier album. La presse française est unanime à voir en l’ancien chanteur d’Eté 67 « l’artiste belge du moment ». Après avoir passé son après-midi à répondre aux sollicitations des médias, Nicolas a livré un set tout en finesse et en puissance retenue. Ses nouvelles chansons ne peuvent que faire fondre un public qui le découvre. Avec son groupe électrique très efficace et très juste, il est prêt à conquérir celles et ceux qui ont gardé une âme romantique pour des chansons d’amour fou comme il sait si bien en écrire.

THIERRY COLJON
PHOTO LOLL WILLEMS.

Louise Attaque sera ce dimanche à l’AB (complet) avant de revenir au BSF le 12/08. Dionysos sera le 13 mai au Cirque royal. Nicolas Michaux sera ce vendredi à la Rotonde du Bota (complet) avant les Nuits Botanique le 19 mai.


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