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Le journal de Sharko: “Un gars, un chef”

par le 6 mai 2016

A partir de ce vendredi, le journal de Sharko s’installe sur Frontstage/. Chaque vendredi, retrouvez un billet du journal de David Bartholomé.

Cher journal, l’autre jour, j’étais l’invité de l’émission culinaire “Un gars un chef” avec Adrien Devyver et Gérald Watelet sur la RTBF.
Après les présentations, j’ai demandé, non sans humour, qui des deux était le chef; ce qui a contrarié le chef.
C’est peu dire que j’étais peu à l’aise dans l’idée même de l’exercice. Comment moi chanteur belge de rock belge pouvais-je être à l’aise entre une motte de beurre et une asperge? (Et je ne parle évidemment pas des deux hôtes.)

Sur le plateau, tout le monde s’est montré rassurant, le réalisateur bien sûr, mais aussi l’éditrice pleine de bienveillance.
J’étais pourtant au bord de l’apoplexie quand j’ai compris que le plat du jour serait un ris de veau; je ne suis vraiment pas un inconditionnel des viandes. J’ai même certaines difficultés à côtoyer tripes, abats, foie, couilles, etc. (La langue de boeuf me donne des remontées de bile immédiates.)
J’observais donc cette glande molle sur la table et le chef la découper gaiement et je sentais la sueur froide sur mes poils dressés.
(Pourquoi ne suis-je pas tombé le jour des pâtisseries nomdedjeuh?)

L’émission, avant d’être culinaire, est surtout à mes yeux une mise en orbite de deux énergies, soulignant une grande connivence Auguste/Clown dans une détente à la belge bien assumée schieve.
Tout le monde papillonne sur le plateau; les deux hôtes, complices, s’envoient des piques affreuses avec malice, interrogent les caméramen qui répondent hors-cadre et déconcertent les techniciens qui rient à gorge déployée.
Bref, ce vent de fraîcheur (sur l’exercice culinaire télévisuel, au moins) m’a semblé bien plus savoureux qu’une asperge dorée confite aux noix des Landes.

PS: Je crois avoir compris que l’émission ne continuait plus au-delà de cette saison. Est-ce vrai?

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