Werchter jour 4 : un bon Beck au dessert

Dans le Top 5 des concerts de cette édition de Werchter, on s’en voudrait de ne pas inclure celui de Beck. Le truc pas tout à fait prévu ou attendu, comme le fut ces dernières années l’impression laissée par un Lenny Kravitz ou un Eels.

Werchter, jour 4… Tu as vu Iggy Pop pour la 27e fois en Belgique, mais là, c’était encore avec ce groupe de seconds couteaux du concert précédent. Qui lui laisse donc faire l’essentiel du boulot sur « No fun », « I wanna be your dog », « Lust for life » et autre « Search and destroy ». En même temps, l’Iguane est un vieux singe, rompu à toutes les ficelles de l’entertainment, qui n’oublie pas de placer un « fuck » tous les trois mots, va se trimballer dans le frontstage toucher quelques mains et garde le récent « Gardenia » en fin de set. Soit.

Werchter, jour 4… Tu as vu les Last Shadow poupettes venir jouer les mannequins pour Fred P. mais aussi reprendre The Fall (« Totally wired ») et Bowie (« Moonage daydream »). Soit.

Werchter, jour 4… Tu as décidé que tu t’extasierais sur Macklemore & Lewis dans une autre vie. Tu as marché encore un peu dans la boue, écoulé ton avant-dernier ticket boisson. Finalement, tu n’attends plus trop rien de cette 42e édition !

Frontstage - Beck 1

Puis soudain, pifpafpouf, voilà Beck, et c’est la fête ! Que demande-t-on à une bonne chanson pop ? Parfois juste de donner envie de taper dans les mains, du pied ou de pouvoir s’égosiller sur le refrain. Eh bien, des chansons comme ça, Beck Hansen en a plein, et en cette fin de tournée où il se lâche, elles font mouche les unes après les autres (« The new pollution », « Where it’s at »…), même quand elles virent tantôt plus funky, tantôt plus rock seventies (son groupe déménage, c’est sûr).

Frontstage - Beck 2

C’est donc sans surprise mais non sans plaisir qu’on se retrouve sous un chapiteau retourné (The Barn accueille 15.000 personnes quand même) par le refrain de « Loser », cet hymne des nineties, et un pot-pourri disco/funk/électro à l’heure de la présentation des musiciens (avec du « 1999 » ainsi que du « China girl » hommages dedans). Et pas grave si le timing de ce set est respecté à la seconde, rappel compris : y’avait fête quand même ! A suivre : le 21 octobre, avec le nouvel album.

Frontstage - Beck 3

Didier Stiers
(Photos : Mathieu Golinvaux)

Setlist : Devil’s haircut – Black tambourine – Think I’m in love – Soul of a man – Mixed bizness – Go it alone – The new pollution – Lost cause – Dreams – Loser – Girl – Sexx laws – E-pro Rappels : Where it’s at

 

Didier Stiers

commenter par facebook

répondre

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *