Liège, I love you but you’re bringing me down ! Quand on a l’occasion de vivre un concert de Christophe, ce n’est pas pour lui réclamer « Aline ». Ce vendredi aux Ardentes, au concert de Christophe, certains ne l’ont pas entendu de cette oreille. Et n’ont pas écouté grand chose non plus, d’ailleurs.
Ne causez pas à Baloji de « world music » ! Ces termes-là, avec « retour aux sources », relèvent pour lui du racisme. Ce que joue son orchestre, alors ? « C’est de la musique de Cointe, de Laveu, un peu de Bruxelles, de Kinshasa… C’est de la musique de chez nous ! » S’il est encore trop tôt pour se retrouver dans la grande foule au HF6, les présents ont bien capté le message. Rap et rumba congolaise font plus que bon ménage, et ça reste évidemment totalement dansant. Et puis on y entend même du blues et du rock quand le groupe se lance dans une version bien méchante de « Karibu ya bintou ». Ovation au passage pour Dizzy Mandjeku, guitariste de légende à la silhouette de BB King et qui finit toujours par se lever pour jouer de son instrument posé sur sa nuque.
Guizmo et Sniper contribuent ce vendredi au contingent rap. Chacun à leur manière… Bordélique, disons, pour le premier. Celui qui a grandi avec L’Entourage a le regard vide et le pas mal assuré : le garçon qui ne jure que par la pils hollandaise en canettes de 50cl n’a pas pris que du Kinder Bueno pour son quatre heures. Quant au trio Aketo/Tunisiano/Blacko, ils jouent les duellistes le temps d’un petit battle de mc’s réglé à l’applaudimètre, dans in HF6 cette fois bien rempli.
Christophe, donc… On s’en rend vite compte : une partie du public présent à l’Aquarium n’en a manifestement rien à secouer de tout ce qu’il a pu faire d’intéressant depuis « Aline ». Et c’est cette chanson-là qu’elle réclame d’emblée ! Lui la promet pour la fin du concert, « comme un feu d’artifice final », puis revisite Vestiges du chaos, son dernier album en date. Commençant avec « Définitivement »… pendant que dans cette même partie du public, on se remet à causer comme dans une foire aux bestiaux. Dommage parce que le groupe est bon, que le disque susmentionné est aussi d’une vraie richesse et que, malheureusement, cerise sur le gâteau, le son à l’Aquarium est en lui-même déjà pas mal pourri. Bref, tout à fait le genre de concert dont on ressort remonté comme après un fail des Diables Rouges, ici principalement contre ces gens qui confondent toujours avec le bistrot du coin. Dommage pour « Tu te moques ». Dommage pour ce « Tangerine » sur lequel Alan Vega est remplacé par un jukebox et des projections… Mais Christophe, on ira le revoir, bien sûr, au Cirque Royal le 11 février de l’année prochaine !
Et puis, ce vendredi, Charles Bradley était là, pour une nouvelle distribution d’amour. Et ça, ça fait du bien !
Didier Stiers
AnneCauchie
10 juillet 2016 à 8 h 43 min
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Mpassy_JR
10 juillet 2016 à 19 h 20 min
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