Ils enchaînent les gros festivals, cet été, les Bruxellois ! Arnaud Duynstee, Julien Gathy et Benoît Do Quang étaient à Dour ce jeudi, dans la foulée des Ardentes. Petit entretien vite fait bien fait… du côté de Coronmeuse.
C’est la musique électronique qui vous a réunis, à l’origine ?
Non, ce sont les affinités entre nous et l’envie commune de faire de la musique. On n’avait aucune attache dans le milieu, on a démarré de rien. Ulysse, c’est notre premier groupe et on a vraiment tout appris ensemble sur le tas. Après, c’est la tendance électronique qui a un peu été notre point commun, sur laquelle on a fondé notre identité. Même si la musique que nous faisons a une base électronique, que nous sommes inspirés par de la musique électronique, nous considérons que nous faisons de la pop. En plus « musique électronique », ça ne veut plus dire grand chose, c’est devenu tellement vaste aujourd’hui… C’est comme « rap ». Qu’est-ce que c’est que le rap ? En plus, on fait du rap sur de la musique électronique, alors… Quand on a commencé à nous demandé ce que nous faisions, nous avons répondu « musique électronique » parce qu’on travaillait sur nos ordis dans nos chambre.
Aujourd’hui, « genre », ça ne veut d’ailleurs plus dire la même chose qu’il y a quelques années ?
C’est aussi ça qui nous a intéressés : le décloisonnement des genres qui s’est fait assez récemment. Quand nous étions jeunes, soit tu écoutais du rap, soit tu écoutais du rock mais un rappeur n’écoutait pas du rock et inversement. Plus ça avance, plus les genres se décloisonnent, tout se mélange. Nous par exemple, pour nos beats, nous utilisons essentiellement des samples de hip hop. C’est ça qui nous plaît : faire quelque chose qui mélange tout ce qu’on aime.
C’est amusant, ça, de sampler du matériel qui est déjà constitué de samples !
C’est plutôt qu’on a la même inspiration… Les beats n’ont pas du tout une sonorité électronique, ils sont organiques. C’est ça qui nous intéresse aussi : la chaleur qu’on peut apporter par certaines éléments venant à la base de machines, qui peuvent être froides. Nous essayons de leur donner une couleur, qui amène plus de chaleur au morceau.
Et le côté pop alors ?
Il est complètement assumé. On tend même vers plus de pop : avec le deuxième ep (ndlr : “Cashmere guns”), on voulait vraiment avoir des structures de chansons et pas seulement des productions électroniques. Parfois, la pop, c’est un peu mal perçu. Mais c’est con ! C’est trop bien d’arriver à faire quelque chose de populaire. C’est comme le football : c’est assez beau que ce soit un sport populaire. Pop, ça ne veut pas dire simple ou mauvais, c’est juste une structure plus lisible. En même temps, nous sommes fans de Nicolas Jaar chez qui parfois, il n’y a aucune structure… On est fan, mais on essaie de recapter ces sonorités, les émotions, et les réécrire dans un schéma qui nous correspond plus.
Didier Stiers
lesoir
14 juillet 2016 à 18 h 32 min
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IFlck
14 juillet 2016 à 18 h 37 min
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TournayDavid
14 juillet 2016 à 18 h 49 min
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