Ce week-end, à Bruxelles, était celui de toutes les générations. Du rock à l’électro, le passé et l’avenir de la musique se sont croisés pour prendre date avec l’histoire.
C’est la sixième fois que nous voyons Mustii sur scène et le moins que le puisse dire est que le petit prince de l’électro belge grandit à chaque étape. Le visuel est tellement important pour l’acteur Thomas Mustin qu’il propose à chaque fois de nouvelles idées et, cette fois, de nouvelles chansons à paraître sur son premier album début 2017. Encore légèrement grippé, tout comme son batteur, il s’est pourtant surpassé, donnant tout ce qu’il a dans le ventre: une force, une énergie et une joie de vivre exceptionnelles, en plus d’un amour incommensurable pour son public de tout âge. Tout le monde le dit: une nouvelle star est née. Tout le monde a raison pour une fois!
Ce week-end commençait donc vendredi au Cirque royal avec Mustii. Il s’est achevé avec le père de l’électro: Jean-Michel Jarre pour une passation de pouvoir fort symbolique. Si ce n’est que le Français s’est produit dimanche dans un Palais 12 glacial au trois-quart vide et sans aucun des invités que le projet Electronica promettait. Faut dire aussi que la moyenne d’âge était exceptionnellement élevée et qu’un parterre de fauteuils n’est pas ce qu’on fait de mieux pour apprécier de l’électro. Surtout que Jarre, en quête d’un nouveau public, n’a pas fait de compromis, livrant une techno assez efficace en plus d’être – comme à l’habitude – très visuelle. Il s’est battu, il est allé cherché le public, le forçant incessamment à se lever et à se manifester. Rien à redire sur le spectacle donc, ce n’était simplement pas le bon endroit!
Alors que samedi, le Cirque s’est transformé une fois de plus en parfaite cocotte-minute. C’était pour Machiavel, autre aîné fêtant, comme Jarre et son “Oxygène”, ses 40 ans… avec une mini-tournée en compagnie de l’Orchestre royal de chambre de Wallonie dont c’était ici l’ultime étape. Et heureusement que celle-ci était enregistrée et filmée pour un DVD car Machiavel a donné le meilleur de lui-même dans des conditions tant techniques que musicales parfaites. Mario Guccio, également souffrant, a jeté toutes ses forces dans la bataille, alors qu’autour de lui, la cohésion était parfaite entre le groupe et l’ORCW pour livrer le meilleur d’un répertoire historique. Car, avec Sttellla, Machiavel et bien le seul groupe rock belge à pouvoir fièrement fêter son quarantième anniversaire. Même Thierry Plas – 31 ans de Machiavel à lui tout seul – est revenu pour l’occasion, offrant un superbe solo de gratte sur “Lay Down”. L’intermède Eugène Ysaye (arrière-grand-père de qui vous savez!) sur le duo violon-guitare (de Christophe Pons) était juste magique et “Fly”, comme toujours, a permis au public de s’envoler en chantant.
Mustii arrive, Machiavel s’en va. C’est la vie. L’avenir et le passé du rock belge? Sans doute mais plus que tout c’est le présent qu’on a apprécié ce week-end de fort belle façon!
THIERRY COLJON
PHOTO DOMINIQUE DUCHESNES.
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24 octobre 2016 à 9 h 04 min
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24 octobre 2016 à 9 h 49 min
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24 octobre 2016 à 19 h 54 min
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