La chanteuse de soul/funk américaine s’est éteinte hier vendredi aux États-Unis, des suites d’un cancer du pancréas à l’âge de 60 ans. Celle qui prenait littéralement feu sur scène incarnait la soul des sixties lors de concerts flamboyants. Elle laisse derrière elle une discographie forte de 7 albums.
Triste nouvelle pour les fans de soul et de funk à l’ancienne que la disparition de Sharon Lafaye Jones, née à Atlanta (Georgie) le 4 mai 1956. On savait la Soul Sista malade à travers le documentaire de Barbara Kopple, Miss Sharon Jones ! (2015), où elle racontait avec dignité et courage son combat contre la maladie. Lorsqu’on l’avait encore croisée à Werchter (2014), elle se disait ravie d’avoir terrassée la bête et avait une fois de plus tout donné sur les planches.
Planches sur lesquelles ce volcan est arrivée sur le tard (en 2002) après avoir fait une foule de boulots comme gardienne de prison ou convoyeuse de fonds. C’est sur le label Daptone (Charles Bradley, Naomi Shelton, …) qu’elle trouve chaussure à son pied et particulièrement avec le groupe de la maison, les Dap-Kings fidèles dans l’esprit aux JB’S de James Brown (et loués comme backing band par Amy Winehouse alors qu’elle enregistre puis tourne avec Back to black). Ses 7 albums d’une vitalité inouïe célébraient d’une certaine façon les soirées au légendaire Appolo Theater à Harlem. Soul cuivrée, claviers sixties et guitares échappées de quelques légendaires séries télé avec une meneuse de revue incandescente.
Si elle a eu autant de succès, c’est parce qu’elle a enchaîné les albums et les tournées sans compter. Comme les scènes belges qu’elle arpentait avec ce feu qui vivait en elle. Que ce soit à l’Ancienne Belgique ou dans des festivals comme Esperanzah!, Les Ardentes et Werchter, Sharon Jones mettait tout le monde au pas. Allant jusqu’à (c’était récurrent) inviter un homme sur scène pour lui faire tourner la tête avec une danse suggestive.
En 2011, Sharon Jones, toujours accompagnée de ses fidèles Dap-Kings, se produisait en première partie de Prince (qui ne tarissait pas d’éloges à son égard) sur la place Saint-Pierre de Gand avant de rejoindre le Kid de Minneapolis pendant le concert de son Altesse.
On a également pu l’entendre au générique de In The Air (2009), le film de Jason Reitman, ainsi que sur la bande originale du Loup de Wall Street où elle revisite le classique Goldfinger.
Ceux et celles qui l’ont rencontrée garderont le souvenir d’une femme à l’énergie débordante tant elle était communicative, chaleureuse et enthousiaste à parler de sa nouvelle vie. Et puis, on y revient, il y avait la scène où elle s’enflammait comme si sa vie en dépendait. Une sacrée Madame, en somme. Qui nous manque déjà.
Philippe Manche
mkornmayer
19 novembre 2016 à 17 h 08 min
RT @frontstage: #SharonJones laisse la soul orpheline
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Deb
20 novembre 2016 à 9 h 50 min
La qualité de rédaction et de maitrise du français sur ces blogs le soir est une HONTE. Sharon Jones n’a pas “littéralement” pris feu sur scène, à moins qu’elle se soit couverte d’essence et immolée..?
Comment est-ce que ce qui est censé être une référence journalistique en Belgique peut autoriser de telles erreurs. Et que dire des fautes d’orthographe plus que régulières…