Moving House : le retour!

Un nouveau chapitre s’ouvre aujourd’hui dans la série des compiles lancée il y a deux décennies. A la sélection : toujours Geoffroy.

On ne vous fera pas le coup du temps que les moins de vingt ans etc, mais quand même : c’était une époque où chez Crammed, on s’était aussi fait une spécialité des bonnes compiles « électroniques », entre autres avec Samy « Morpheus » Birnbach et sa série Freezone, et puis Geoffroy, dj autant que chef étoilé des Moving House.

Frontstage - MH 1

L’un et l’autre sont toujours dans le parcours, mais le second a carrément remis ça. Repris le cours des Moving House, donc, là où il s’était arrêté. Étonnant, quand on considère que le premier volume remonte à 96, et qu’il n’y en a eu que 3 (assorties d’une spéciale Food) ? L’intéressé nous a expliqué le topo : « Le directeur artistique de !K7 étant un gros fan de la série, il s’est avéré évident de la relancer lorsque je lui ai dit que j’avais envie de refaire des compiles. Le brief initial à l’époque Crammed reposait sur le fait que la house était alors en pleine mutation. » Sous l’impulsion, par exemple, de Basement Jaxx, Masters At Work, Mood 2 Swing, Isolée, Idjut Boys, Maurice Fulton et autres Masters At Work. « Vingt ans plus tard, elle est plutôt établie dans le mainstream, donc je voulais proposer une sélection disons… mutante, à l’image des sorties de mon label, d’ailleurs. »

Frontstage - Moving House

Eh oui, entretemps, Geoffroy a diversifié ses casquettes. Est devenu Mugwump. A lancé Subfield (DC Salas, Front des Cadeaux)… En quoi cela a-t-il bien pu orienter le choix des titres pour cette compile ? A moins que sa philosophie n’ait pas changé depuis les années 90 ? « Comme je suis aussi devenu producteur, j’ai pu y glisser des inédits et des collabs, et mon petit réseau m’a permis d’obtenir toutes ces exclusivités, de producteurs connus (Andrew Weatherall, Roman Flügel, Tuff City Kids) et de nouvelles têtes fraîches… Ce qui reste un peu dans l’esprit des premières compiles, sur lesquelles je proposais des producteurs US mythiques à côté de nouveaux venus européens. »

Bref, le garçon a remordu au truc ! Il y en aura d’autres ? Il pense bien que oui… En attendant, il y a sur ce volume nouveau amplement de quoi se délecter, entre Arbeid Adelt revu et corrigé par son camarade DC Salas, justement (« De man die alles noteert »), l’élégant et spirituel « People and places » de Roman Flügel, du Mugwump évidemment (« God is gracious ») ou des choses tantôt un rien plus planantes (Cage & Aviary), tantôt abstraites (Christian S). Cool, tout ça !

Didier Stiers

Moving House 2017 (distr. V2)

 

 

 

Didier Stiers

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