Le chachacha de Jil et Sacha au BSF

Vendredi soir, au BSF, c’était un peu comme une soirée de transition après la grande foule pour Jain au Mont des Arts et le lancement, samedi, de la scène de la place des Palais. Au pied du Mont des Arts, les deux potes Alex Germys et Henri PFR prenaient en tenaille les Français Krono et Teemid pour une soirée dansante sauvée par le temps doux et les touristes en goguette.

A la Madeleine aussi on était loin de faire le plein comme ce fut le cas pour Calypso Rose mardi. Le rideau a même dû être tendu pour réduire l’espace destiné à accueillir les fans de Jil Caplan et/ou Radical Face. Pour ouvrir la soirée, rien de tel que le nouveau spectacle de Sacha Toorop tout en finesse et en délicatesse. Notre grand bonhomme est un poète, un Pierrot lunaire et terrestre toujours la tête dans les étoiles et les “tourments du ciel”.

Mais bien sûr, on était tous là pour le grand retour de la belle Jil. Rien que pour ça, on adore le BSF qui nous avait déjà fait le coup avec les Innocents: aller rechercher des artistes qui nous manquent, tout simplement!

On cite les Innos? Jean-Cri Urbain, partenaire de longue date de la Caplan, était bien là, fidèle à son poste, un des trois guitaristes aux sonorités manouches dans un groupe complété par un contrebassiste et un batteur.

Habillée à la garçonne, pantalon noir, chemise blanche et cravate, Jil est tout heureuse de retrouver le public belge et en particulier Bruxelles à qui la lie une longue histoire professionnelle et personnelle.

Ouvrant par son récent “Le temps qui passe” dédié à Hubert Mounier, jolie Jil n’oublie pas “Comme sur une balançoire” et “Natalie Wood” avant de rappeler Sacha Toorop pour interpréter le rôle de Thomas Dutronc dans le chachacha “Amour caravelle”. Pour un pas de deux à la fois drôle et sensuel très réussi. Le guitariste manouche Romane est à son affaire sur les titres de l’album Imparfaite, qu’il a en grande partie composé mais aussi sur les anciens “Tout ce qui nous sépare” et “A peine 21” que reprend avec bonheur notre charmeuse de serpents. Jil chante avec grâce l’amour et le temps qui passe mais qu’elle défie sans peine. Parfaite est-elle même si une heure, c’est peu. Mais c’est le lot de tous les artistes en festival. Vivement son retour!

THIERRY COLJON


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