Thot au fil de l’eau

C’est ce lundi que sort « Now’s the only time I know », troisième extrait du prochain album du groupe de Grégoire Fray. Une reprise, assortie d’un clip…

Ce morceau et son clip, réalisé par Gil Chevigné (ceux qui ont lu Blast, la bd de Manu Larcenet, saisiront la référence narrative), concluent un triptyque entamé en juin avec « Icauna » et « Odra », des titres qui renvoient à… des cours d’eau. Icauna, c’est le nom latin de l’Yonne, la rivière qui coule dans la région de France dont Grégoire Fray est originaire. Quant à Odra, ou Oder en français (non, pas Hodor, lâchez une minute Game of Thrones !), c’est un fleuve qui prend sa source en République Tchèque puis file vers la Pologne et l’Allemagne. Ces trois compos annoncent le prochain album de Thot, un album intitulé Fleuve, produit par Magnus Lindberg (Cult Of Luna) et au contenu très européennement hydrographique !


« Now’s the only time I know » est une reprise de Fever Ray. A priori, ce n’est pas trop le rayon musical de Thot : pourquoi ce choix, alors ?

Grégoire Fray : A priori peut-être, mais comme je n’ai jamais voulu voir Thot limité à un rayon musical… J’ai toujours pensé ce projet comme une démarche artistique complète. A partir de là, reprendre un titre d’une artiste telle que Fever Ray (ndlr : Karin Dreijer Andersson) nous a fortement excités, de par la musique mais aussi vis-à-vis du personnage et de son exigence.

Comment le thème de l’eau est-il entré dans tes… sources d’inspiration ?

Après la thématique urbaine du dernier album qui m’avait un peu lessivé, et une année 2015 assez violente aussi bien dans ma vie personnelle (perte de gens proches pour diverses raisons, crise de sciatique aigüe qui m’a mise au tapis pendant 6 mois) que dans la vie du groupe (nous nous sommes séparés d’un membre en plein milieu de tournée européenne), j’ai eu le sentiment qu’il fallait que je canalise mes émotions dans quelque chose de « pur ». De plus, j’avais envie d’écrire sur le continent européen, sur ses richesses culturelles et humaines qui me passionnent. Enfin, ma vie personnelle est riche de rencontres foudroyantes. Fleuve, c’est ça : une ode à des choses qui nous dépassent mais qui nous unissent.

 

Et quand on lui demande à quoi ressemblera Fleuve, physiquement, parce que chez Weyrd Son Records où on l’attend pour le 20 octobre (les précommandes sont déjà ouvertes), on a aussi le souci du  « bel objet », Grégoire répond : « A une vraie célébration ! » A voir l’édition « Lava » qui s’annonce, il n’exagère pas…

Frontstage - Thot - Disque

Didier Stiers
(Photo : Gil Chevigné & Coralie Adivassi)

 

Didier Stiers

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