Les TransArdentes auront lieu ce samedi au Palais 12, à l’invitation des PiaS Nites. Parmi les têtes d’affiche de cette 10e édition : le frenchie Vitalic.
Normal de circuler autant, quand on sort un album intitulé Voyager ! Et donc Vitalic, Pascal Arbez-Nicolas dans le civil, repasse cette année pour la troisième fois en Belgique. Après l’AB en début de tournée et le festival de Dour cet été, il clôture son triptyque noir/jaune/rouge par les TransArdentes. Avec son live baptisé ODC. Lisez… Odyssée ! Voici un petit complément à l’interview parue dans le Mad du 18 janvier.
Pas mal de synthés analogiques ont servi à la confection de cet album : accro à ces machines ?
J’ai travaillé avec beaucoup de machines analogiques mais pas forcément anciennes. Certaines sont récentes, un Moog, le Polymath d’Analogue Solutions… Mais je ne fais pas de snobisme par rapport à ça. Je suis depuis trop longtemps dans ce métier pour avoir ce snobisme-là, pour mettre en avant tel ou tel type de technique très affirmée comme faisant partie du concept. Ce qui m’intéresse, c’est vraiment le résultat, ce qui va me permettre d’arriver au résultat escompté.
Cela inclut les fameux « heureux accidents » ?
Ah, j’aimerais bien oui, que ça arrive plus souvent ! Mais en général, ce n’est pas là-dessus que j’ai pu compter vraiment pour mes quatre albums. Ce sont des sensations ou des idées, que j’ai enregistrées ou que j’ai mises de côté, des choses très instantanées. Par exemple sur l’album, le morceau « Levitation »… Je m’apprêtais à partir pour l’aéroport, et j’ai eu les trois mélodies – la base, le lead un et le contrechant – tout intégralement dans ma tête ! J’ai rallumé l’ordinateur et j’ai tout noté juste avant de partir. Après, il reste pas mal de production, l’enregistrement du chant… Mais trouver le morceau m’a pris deux minutes. Quand ça nous tombe dessus, ça fait vraiment du bien !
L’intro de l’album, « El viaje », rappelle un générique télé des années 80 : c’est une source d’inspiration ?
Je vais chercher sans vraiment avoir de références particulières. Je voulais retrouver un peu ce côté synthé joué en direct, un peu générique… Même dans le genre de la musique de Commissaire Moulin, à la télé à l’époque. Bon, ça ne va plus parler à grand monde, mais ce mélange de mélodies très marquées, espagnoles dans ce cas-là ou alors parfois de textures très françaises… Avec les synthés, je pioche, sans mettre le doigt particulièrement sur un morceau, c’est plus une impression générale que je veux rendre. Là, c’est une mélodie que j’avais dans la tête depuis une petite dizaine d’années, mais je n’avais jamais osé la mettre sur un disque !
La disco, c’est quoi ?
Pour mon entourage, j’ai une définition très bizarre : la basse qui avance de manière droite, la batterie et les snares très en avant, avec un charley… C’est la basse et la batterie qui font la disco, ou avec un clap en général, d’ailleurs. Après, c’est une ambiance générale. C’est quelque chose qui tourne, la disco. Il n’y a pas beaucoup de vide. La basse avance, toujours, elle ressemble un peu à un train qui ne s’arrête jamais.
Didier Stiers
(Photo : D. Hugono Petit)
Samedi 18 novembre, Palais 12, Heysel. Avec Mr. Oizo, Fakear, Møme, Gramatik, The Blaze, Stuff, Anna Of The North, Kllo, Le Motel, DC Salas, Limits, Beffroi et Kuna Maze. Infos : www.lestransardentes.be