Calogero et son public chéri

Calogero a rempli à deux reprises ce week-end le Palais 12 dans le cadre de son Liberté chérie Tour qui jouera encore à quatre reprises les prolongations belges.
Avec son précédent album Les feux d’artifice, vendu à plus de 800.000 personnes dont la moitié l’avait suivi en tournée, Calogero a renoué avec une véritable popularité inaugurée au milieu des années 2000. Son septième album, Liberté chérie, l’an dernier, prolongeait l’aventure sur un mode mélodique fort semblable. Il est donc logique que le nouveau show fasse de même, suscitant les mêmes réflexions, le même enthousiasme face à un public belge qui lui a toujours été fidèle.
“Bruxelles, ma belle”, dit-il, samedi, en retrouvant ce public toujours très chaud qui apprécie sa générosité autant que son sens mélodique. Sans oublier ces textes concernés, pour ne pas dire engagés, qui en font le digne héritier d’un Jean-Jacques Goldman. Le racisme (“Suis-je assez clair”), l’accueil des migrants (“Prendre racine”), l’histoire (la rafle du Val’ d’Hiv’ dans “Le vélo d’hiver” et ses images d’archives), la haine gratuite (“Un jour au mauvais endroit”)… Calogero n’a aucune difficulté à alterner ses bombes énergétiques avec ses chansons douces et tendres (comme “Le portrait” que le public chante à sa place car, suite à une chute, il est pris d’un fou rire, ce qui est plutôt gênant quand il s’agit d’une de ses chansons les plus tristes). Le visuel n’est pas plus impressionnant que d’habitude, seules les lumières montant et descendant alors que Calo, cette fois, reste sobrement au centre de la scène. Le groupe de l’artiste, remodelé autour de l’inamovible Christophe Dubois à la batterie, est toujours aussi efficace. S’il ne fallait en citer qu’un, ce serait Elsa Giles qui rééquilibre aisément la parité en jouant des claviers, de la guitare, de l’ukulélé, du violoncelle, de la harpe et en chantant, après s’être chargée en solo, avec ses propres chansons, de la première partie.
En deux heures, avec dix titres issus de son dernier opus et un paquet de tubes pour les emballer, Calogero donne du bonheur en faisant réfléchir, ce qui est toujours bon à prendre en ces temps orageux. Sa pop lyrique ne cherche pas à compliquer l’affaire, elle va droit au but, la scène étant l’endroit où elle s’exprime avec le plus d’évidence. Calogero plaît et c’est très bien comme ça.
THIERRY COLJON
PHOTO SYLVAIN PIRAUX

Calogero sera au Baudet’stival de Bertrix le 7 juillet et aux Francofolies de Spa le 21 juillet. Et reviendra à Forest National les 29 et 30 novembre 2018.

PROGRAMME

Liberté chérie
Suis-je assez clair
Voler de nuit
Prendre l’air
Fondamental
Le vélo d’hiver
Le baiser sans prénom
Prendre racine
On se sait par cœur
Julie
1987
C’est dit
Un jour au mauvais endroit
Premier pas sous la lune
Les feux d’artifice
Aussi libre que moi
Face à la mer
Yalla
Fidèle
Le portrait
Je joue de la musique


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